My Dying Bride - The Light At The End Of The World

My Dying Bride - The Light At The End Of The World

Après s’être cherché sur ses deux albums précédents, le romantique Like Gods Of The Sun et le bizarre 34,788%... Complete, The Light At The End Of The World représente enfin la quintessence de My Dying Bride. Un album d’une densité et d’une consistance hors pair. Les anglais synthétisent ici toutes les expériences de leurs cinq premiers albums.

"She Is the Dark" ouvre sur une introduction par vagues, comme un appel lointain, avant d’être plombé par un riff maousse densifié par des claviers éthérés. On se laisse ensuite bercer dans un dédale où s’enchaînent les breaks. Malgré la difficulté d’accès, le travail énorme de production et d’écriture effectué par le groupe est immédiatement palpable.

Chaque morceau contient son lot de mélodies, souvent simples, mais étirées, distillées et déclinées progressivement. Des enchevêtrements à tiroirs où les deux guitares tissent séparément des entrelacs somptueux. Travail d’autant plus considérable que le guitariste Calvin Robertshaw vient de quitter le groupe laissant Andrew Craighan seul pour l’enregistrement. Là-dessus Aaron Stainthorpe déclame des textes pessimistes en utilisant lui aussi tous ses acquis : sa voix grave et cérémonielle habituelle mais aussi un retour aux voix death ("The Fever Sea") et même quelques passages black. Le tout est subtilement arrangé par de discrets claviers et des sons divers. Les quatre morceaux finals valent à eux seuls l’acquisition de cet album. "Christliar", "Into The Lake Of Ghosts" ou la nouvelle déclinaison de "Sear Me" qui clôture The Light At The End Of The World sont de véritables chefs d’oeuvre.

Il faut un bon paquet d’écoutes pour faire le tour de ces neuf morceaux labyrinthiques. Difficile d’assimiler autant d’éléments. Mais une fois la porte franchie, The Light At The End Of The World devient clairement le meilleur album de My Dying Bride sorti jusqu’alors. Un accomplissement pour les anglais et une œuvre cohérente et solide, jusque dans la magnifique pochette. Le seul reproche pouvant venir de la longueur excessive de quelques plages comme le morceau titre.

Note: 8/10
Label: Peaceville Records - 1999
Support: CD

1. She Is the Dark
2. Edenbeast
3. The Night He Died
4. The Light At The End Of The World
5. The Fever Sea
6. Into The Lake Of Ghosts
7. The Isis Script
8. Christliar
9. Sear Me III

Publié le par B.

Publié dans Doom, Dark

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